engagement humanitaire
J'ai un désir profond de m'engager dans quelque chose d'"utile" pour les gens et le contact avec les enfants me manque de plus en plus. Après plusieurs mois de réflexions, c'est devenu une certitude. C'est déjà ça.
J'ai été prof de gym en club pur me faire de l'argent de poche adolescente, j'ai passé mon BAFA, animé des centres aérés pendant les vacances plusieurs années, donné des cours du soir en tant qu'étudiante pour arrondir les fins de mois, et fait du soutien scolaire en bénévolat lorsque j'étais en région Parisienne.
Bref, j'ai comme un vide là. Je sais que je ne suis pas encore prête à quitter mon emploi mais je crois pouvoir faire déjà des choses, je ne travaille quand même pas 24h sur 24.
En Espagne, j'ai appelé bon nombre d'associations mais cela n'allait pas car je n'ai pas d'après-midi entières libres et parce que mon agenda n'est pas fixe vu que je voyage pas mal. Je peux difficilement m'engagner sur un créneau fixe.
Je me suis reseignée pour passer le CAPE (instit') par le CNED mais il faudrait que je retourne vivre en France, ce qui n'est pas prévu pour le moment. Ici c'est trop compliqué. Je garde cette idée dans un coin de ma tête pour plus tard.
J'ai cherché à devenir - pourquoi pas - assistance maternelle ou garder des petits à la maison mais ici, le système est complexe et c'est triste à dire mais ce sont plutôt des immigrées sans revenu qui s'en chargent: la profession est non reconnue, payée au black, une misère et il n'y a pas vraiment de demande (les grands-parents sont très présents et s'occupent des enfants ici).
Dans le magazine Esprit Femme du mois de Décembre, il y a un dossier "choisir sa vie" avec de superbes témoignages (je vous le conseille). J'y ai découvert le site www.congesolidaire.org et cela m'a séduit: il s'agit de faire des "stages humanitaires" de 15 jours dans les pays africains surtout, domaine éducation ou environnement et d'aider localement et ponctuellement des populations défavorisées. C'est plus facile que de tout lâcher et partir pour faire de l'humanitaire. On "sacrifie" une partie de ses vacances et on se "teste" et cela est très enrichissant j'imagine (voir les témoigagnes du site, bien détaillés).
Le stage coûte plus de 2 000 Euro, l'association paie une partie, ce qui reviendrait à 1 500 euro pour une personne physique (c'est différent pour les entreprises). Déductible d'impôts à 66%, cela reviendrait à 500 euro ... pour un contribuable français (ce qui n'est pas mon cas ca je paie mes impôts en Espagne).
Vous allez trouver que je me prends un peu la tête, mais est-ce-vraiment une bonne solution? ou ne serait-ce pas des-jolies-vacances-pour-bo-bos-en-manque-de-sensations? genre-tourisme-roots-mais-j'aide-quand-même-vachement-les-pauvres-petits-africains-regardez-ce-que-j'ai-fait et puis je reprends ma petite vie tranquille?
Je suis dure et j'exagère peut-être mais je pars du principe que l'on n'a pas besoin de faire le tour de la Terre pour aider son prochain. A moins que ce soit plus pour se faire plaisir que pour donner? Dans son pays, dans sa rue, il y a tellement de gens malheureux... Avec ce principe de voyage rapide, on donne son temps et on disparait de leur vie? J'aimerais avoir vos opinions là dessus, parce qu'en attendant, je parle, je critique, je réflechis, mais je n'agis toujours pas. Cela me fait penser à un article sur l'attente d'Aspen tiens. J'essaie d'être attentive aux gens de mon entourage (entourage au sens large) mais c'est tellement peu...